Ensilage de maïs : être attentif à l’écl Ensilage de maïs : être attentif à l’éclatement des grains
Le mauvais éclatement d’un maïs riche en matière sèche (MS), caractérisque de l’année, engendre une perte d’amidon assimilable. Et cela coûte cher.
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«Il vaut beaucoup mieux prendre dix minutes en début de chantier pour vérifier la qualité du broyage des premières remorques, plutôt que de subir les conséquences d’un ensilage de moindre qualité durant toute une année », avertit Johann Cariou, responsable technique nutrition et génisses à Bretagne Conseil Élevage Ouest (BCEL).
Il est impératif de rester vigilant, notamment vis-à-vis de l’éclatement des grains de maïs car il détermine le taux d’amidon assimilable au niveau du rumen des vaches.
Compenser avec du blé
Cette année, une attention particulière est nécessaire car la météo, très sèche, tend à donner des maïs riches en amidon vitreux. « Il ne faut pas sous-estimer les conséquences économiques d’un mauvais éclatage, alerte le conseiller. Prenons une ration pour 100 vaches, contenant de l’ensilage de maïs à 320 g d’amidon par kg de MS, qui contient des grains non éclatés. Si la dégradabilité théorique (DT) de l’amidon dans le rumen chute à 70 % (contre 90 % pour des grains bien éclatés), nous perdons 20 % de DT. Une compensation à hauteur de 1,5 kg de blé par jour sera nécessaire pour atteindre la même quantité d’amidon ruminal. Pour les six mois de ration d’hiver, le surcoût direct du blé sera de plus de 4 000 € », illustre Johann Cariou (voir infographie). Estimer si les grains sont tous correctement éclatés est incontournable, mais pas simple lorsqu’ils sont dispersés au sein de l’ensilage.
Johann Cariou propose un test facile. « Dans un seau rempli à moitié d’eau, jetez trois ou quatre poignées d’ensilage, et mélangez. Les grains flottent à la surface et il est possible de savoir si l’éclatement est correct. L’important est de réaliser ce test rapide dès les premières remorques, avant que toute la récolte ait eu lieu. En cas de mauvais éclatage, il faudra resserrer l’éclateur. » En plus d’un bon éclatage des grains, un bon broyage est recommandé.
Arvalis-Institut du végétal conseille une finesse de hachage rendu auge de l’ordre de 8-10 mm. Il faut prendre en compte l’effet mécanique des outils de distribution (désileuse, mélangeuse…). « La coupe des particules doit être franche, grâce à un bon affûtage des couteaux de l’ensileuse », précise Johann Cariou.
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